Poème du mois Don Quixote
Don Quixote
Assemble en un seul espace zen la forêt, révélée en le bois, le joli souvenir qu’hier exige
Juif errant entre ce charme merveilleux d’Amérique et ce mélèze de Sibérie, pénètre au ciseau l’intime de l’arbre – gamberge au plus près de la matière –
évoque, Jèze, le prodigieux de toute chose et, après avoir posé tes doigts, regarde le champ bafoué
où ces moulins t’appellent à l’aventure, jouent, en tournant, eux-aussi, protégeant ton visage du vent trop fort, Zaouïa Habria
Tel est le lot des simples hommes, coqs, Jobs boxant Zorros, fondant l’instant vigile;
jumeaux troncs d’arbres où bave l’escargot – (zoom opaque) -, phares fous
qui n’oublient jamais l’innocence ni la joie donnée d’un vague et pur horizon toujours neuf ;
chevaliers rêvant dans l’axe de la lumière zébrée qui fuit au milieu des grandes pierres du jardin,
« zéros » de l’enfance – véhicule de vapeur, fossile arraché au ciel… exigu – que le jeu abîma
ris, jusqu’à l’amour flambant, bivouac zoulou, mû sang chaud pansant son don qu’ixia* inspira.
* fleur ornementale
** ce poème est une « belle absente », contrainte qui consiste à utiliser dans chaque vers toutes les lettres de l’alphabet (sauf ici les exotiques K Y Z), moins une ! : absente qui correspond à chaque fois à la lettre suivante du nom dans l’ordre, pris en vertical (on peut ainsi trouver le titre structurant du poème en déduisant la lettre manquante de chaque vers).