Le 3 4 5 juillet 2019 : Beaux présents dorés, ou le voyage dans l’alphabet extraordinaire de Jude Call Mirann au Lavoir Moderne Parisien
Le 20 21 22 octobre 2018 au théâtre du Temps, j’ai eu le plaisir de présenter une étape de travail de mon dernier spectacle « Beaux présents dorés, ou le voyage dans l’alphabet extraordinaire de Jude Call Mirann » qui a été créé en mars 2019 au Théâtre de Verre lors du Printemps des poètes et du festival « Du haut des cimes de Ménilmontant » (7 dates) et va être repris pour trois dates avant tournée en province et banlieue au Lavoir Moderne Parisien le 3 4 et 5 juillet 2019 à 19h !
Durée 89 minutes. 15 euros.
présentation et article publié par Evelyne Sellés-Fischer, son blog et son émission sur radio protestante.
Beaux présents dorés (ou le voyage dans l’alphabet extraordinaire de Jude Call Mirann) de et par Julien Marcland
Que nous sont les mots ? Ont-ils sur nous un pouvoir ? A-t-on vraiment besoin de 26 lettres ?
Qui est ce Jude Call Mirann ? Le produit type du travail de l’auteur : son anagramme. Julien Marcland fait partie de ces créateurs de mots, de langues, de la trempe d’un Pérec ou d’un Novarina. Tout y passe, des lipogrammes à la kabbale en passant par Fibonacci, Euclide, le nombre d’or, divine proportion… car les lettres, c’est aussi les nombres.
Comment faire mots et phrases avec les lettres d’un simple nom, répétées à l’envi ? Julien Marcland traque dans les mots et les noms, les « belles absentes », avec humour parfois : dans Emmanuel Macron, par exemple le mot « poésie est absent », les lettres nécessaires pour écrire ce mot sont absentes.
Alchimiste du Verbe, Géotrouvetout génial, il manipule un bric à brac parfaitement calculé, un masque de vache, un lapin qui change de couleur, une casserole où mijote une mystérieuse mixture dont il s’enduit le visage. Il soigne son œuvre au noir. Partout des mots, qui se disent, s’écrivent, s’éclairent jusqu’à l’envol final de ce poète qu’on pourrait dire baroque, fou ou génial, ce qui, dans son cas, est un pléonasme. Performance d’écriture, de diction, de mémoire, de culture aussi, avec des références dont certaines sans doute nous échappent alors que nous croyons en découvrir d’autres auxquelles (qui sait ?) il n’a peut-être pas pensé comme cet « acceptons ensemble de perdre connaissance » qui a un fort accent claudélien (Ysé dit à Mésa…). Tout enchante dans ce foisonnement qui jamais n’agace, jamais n’ennuie.