Poème du mois, Magnolia (d’après Lorca)
Du magnolia sombre de ton ventre nul
rayon
ne te vois écrire
comme le coffre impossible
d’un printemps humide
d’un printemps soucieux
qui rassemble dans son nom
des nuages gris
une légende orthodoxe
obscure étourdie d’un ogre
cachée dans les nues
à l’idylle
en face de moi
embuée
lune froide
consonante de syllabes
maintenant gravées :
voix basse enfoncée en neige
enveloppée de fourrures
de bourgeons discrets
que sa langue roule au sein
de chambres en cave
entre plâtre et jasmin tes veines en bouche
nous rêvent