Poème du mois, Tanka de la méridienne de Rungis.
Tanka de la méridienne de Rungis.
Livres dispersés
souci de la tourterelle
sirène d’hiver
l’inversion des êtres vers
une porte ouverte au sein
des éternuements
aux premières sources du jour
d’un printemps humide
d’un nuage indéchiffrable
dès demain inachevé
de doigts et de rires
que le temps, l’âge, ensemencent
de débris de bois
tout au fond d’une citerne
un chant mince inaperçu
des soupirs comptés
nos murmures dans l’hiver
d’éteints lampadaires
nul pas sonnant dans la nuit
ne libère de l’espace